Procès des inculpés : Un mauvais film !
C’est à une mauvaise comédie de boulevard, que le public du palais de justice a assisté jeudi 24 février, lors d'une longue séance de plus de 10 heures.
Un scénario visiblement écrit d’avance par la production de l’Élysée.
Le juge metteur en scène avait bien du mal à suivre le fil de l’histoire, préoccupé sans doute par de légers grincements de dents des figurants.
Les trois acteurs de la partie civile, sans grande conviction, dans leur plus mauvais rôle, ne s'embarrassaient pas de détails importants et déroulaient leurs jeux en moins d’une heure, comme pressé d’en finir au plus vite.
Le procureur général dans un magistral jeu théâtrale, tenta de faire oublier les lacunes de ce scénario, les erreurs de casting, la consistance du sujet.
Heureusement que les quatre acteurs de la défense ont pu sauver ce mauvais film du naufrage, en argumentant avec conviction, sincérité et talent, pendant plusieurs heures.
Malheureusement, cela n’a pas suffi et au final le public était dépité, il n’avait pas envie de rire…
Et dans toutes bouches, on entendait les mêmes phrases, « comment peut-on avoir confiance en une justice qui juge et condamne, en une journée, des syndicalistes, des manifestants (dont la moyenne d’âge est de 45 ans) de 3 à 8 mois de prison avec sursis et un autre à un an ferme ».
« comment peut-on avoir confiance en une justice qui met plusieurs années à condamner un pédophile ou un patron voyou, alors qu’elle déploie des sommes importantes, pour faire condamner des manifestants en moins de 4 mois ?
« Comment peut-on avoir confiance en une justice, dont l’impartialité dans ce procès expéditif, n’a pas du tout été mis en évidence »?
Espérons que la cour d’appel de Reims saura faire preuve de discernement sans subir de pression extérieure, d’où qu’elles viennent.
L'audience civile déterminera le montant de l’amende, qui sera fixée le 27 mai à 9h00.