Accord sur la sécurisation de l'emploi
Mardi 5 mars aura lieu une manifestation à Charleville contre la signature de l'accord sur l'emploi, apportant pour certains des garanties supplémentaires aux salariés et pour d'autres des dangers pour les droits sociaux.
Après avoir décortiqué les arguments des uns et des autres, on peut dire que l'accord ne nous a pas convaincu, mais que les arguments des adversaires de l'accord sont loin d'être convaincants aussi.
Explications:
Élargir la complémentaire santé à tous est une bonne chose, mais ouvre la voie aux assurances privées. Contester car elle n'est pas financée à 100% par la sécu ou le montant jugé trop faible, relève du "toujours plus tout de suite". Et parfois il faut savoir avancer que toujours attendre des avancées.
Taxer les contrats CDD de moins de trois mois est une bonne chose, dire que l'on est opposé car il y a trop d'exceptions est exagéré.
Réglementation du temps partiel à 24H00 est une bonne chose, mais que devient le mi-temps choisi (17h30). Pas assez de précisions dans l'accord. Mais de là a s'opposer !
Droit rechargeable pour un chômeur qui reprend un emploi et qui conserve ses droits à l'assurance-chômage qu'il n'a pas utilisé, est une très bonne chose. S'inquiéter pour son financement d'accord, mais s'opposer à cette mesure, est illogique.
Accord sur le maintien de l'emploi permettant aux entreprises en difficulté de baisser les salaires en garantissant le maintien de l'emploi est une mauvaise chose. On a vu ce que cela donnait chez Raguet. Des divisions, des sanctions, un climat ou les salariés deviennent responsables de la situation économique de l'entreprise.
Licenciement négocié ou validé par l'administration est une mauvaise chose, car cela deviendra beaucoup plus difficile pour un salarié de contester son licenciement devant les prud'hommes et d'obtenir une indemnisation.
Voilà en gros et pour éviter de faire trop long, ce que nous pensons de l'accord signé par la CFDT, la CGC et la CFTC. Des avancées intéressantes, mais des risques importants aussi.
Voilà en gros ce que nous pensons des opposants à l'accord. Refuser tout en voulant toujours plus, conduit inévitablement à végéter dans la situation actuelle.
Il y a du bon et du moins bon dans cet accord, plutôt que de dire pour les uns, tout est bon et pour les autres tout est mauvais, il aurait mieux fallu manifester pour une modification de l'accord, ou peser le pour et le contre et accepter le meilleur compromis.
Malheureusement, les syndicats semblent plus préoccupés de mettre en avant ce qui les sépare, que ce qui les rassemble. Dommage !!