Jugement rendu le 3 février
Pour faire plaisir a Maître PRUVOST, l’avocat de Bruno CUNY le secrétaire du syndicat métaux CFDT, je vais faire le mégalomane en m’exprimant à la première personne du singulier.
De plus j’ai appris lors de cette audience que Maître PRUVOST était un fidèle lecteur de notre blog.
Vous constaterez au passage que contrairement a lui, je ne l’appelle pas PRUVOST mais Maître PRUVOST.
Très belle plaidoirie de Maître PRUVOST, avec les bonnes intonations, les effets de manche, les insinuations et attaques ciblées… Bravo car mon avocat maître MEDEAU a été beaucoup plus gentil avec son client.
Malheureusement le discours est une chose, la réalité des faits une autre. Il m’est inutile ici de justifier ma position dans le conflit avec le syndicat métaux CFDT, l’évidence et le témoignage des salariés apporte la preuve que Bruno CUNY a profité de notre action pour se refaire une virginité dans un conflit où il a abandonné les salariés et, de l’aveu même de son avocat, condamné les revendications.
Mais revenons a Maître PRUVOST, qui dans une envolée lyrique, m’a accusé de n’avoir rien obtenu pour les salariés. D’abord cet avocat spécialiste du droit social doit savoir, que les revendications sont élaborées en commun, que les actions sont menées en commun et que les résultats négatifs ou positifs ne sont jamais acquis d’avance.
Je passe sur le fait que le syndicat métaux a juste été signer au rabais les dispositifs d’amélioration du CTP, que nous avions déjà obtenus auprès des pouvoirs publics.
Mais pour répondre à Maître PRUVOST, la vie n’est pas faîte que de vénalité, et ce que les salariés ont obtenu (en plus) dans ce conflit à une valeur inestimable, c’est la dignité, la solidarité et l’amitié.
Je souhaite a Maître PRUVOST d’en obtenir autant pour ces clients.
Pour finir, je voudrais dire un grand merci a tous les salariés qui sont venus au tribunal, a tous les syndicalistes, les personnalités politiques, les amis ou les anonymes qui depuis le début nous apportent un soutien inestimable.
Un grand merci à Maître MEDEAU également qui a accompli une plaidoirie remarquable et remarqué et cela sans être payé comme Maître PRUVOST par les cotisations des adhérents CFDT Métaux.
Le jugement sera rendu le trois février, mais quel que soit le résultat, j’ai déjà gagné, car cela m’a permis de vivre ma plus belle aventure humaine. À vous tous un immense merci du fond du cœur.
Claude CHOQUET
PS : Et merci a Maître PRUVOST de m’avoir
permis de m’exprimer à la première personne du singulier, car contrairement à ce qu’il a voulu faire croire, je n’aime pas trop employer le « JE ».
Merci aux journalistes pour leur patience, leur professionnalisme et leur compréhension du monde ouvrier.