Dossier du mois : La vérité sur...
LE PLAN MASSENA
Pascal Masséna avait-il besoin de Philippe Jarlot pour élaborer un plan de redressement ou devait-il se séparer de Jarlot et élaborer un projet avec les salariés et l’encadrement ?
Malheureusement P. Masséna a dans un premier temps choisi la première option. Nous ne pouvions donc le soutenir tant qu’il n’avait pas rompu les liens avec le PDG qui a conduit l’entreprise à la catastrophe. Pour autant nous ne pouvions envoyer dans le mur, un projet qui préservait plus de 100 emplois.
Nous avons donc accepté un audit commandité par Maître Stackler, suivi d’un second audit par le cabinet spécialisé COHESIUM et officiellement nommé par les pouvoirs publics, le conseil régional et général et notre député. Ces deux audits ont conclu à la faisabilité du projet Masséna dans sa conception industrielle et commerciale.
Parallèlement, le comité d’entreprise missionne le cabinet d’expert comptable Syndex, qui met des réserves sans rejeter la validité du projet.
Malgré cela la coalition gauche-droite du conseil général demande un énième audit qui condamne le plan de reprise dans sa faisabilité. À signaler que cet audit n’a jamais été communiqué et qu’il a été effectué par un retraité attaché au conseil général, sans mission officiellement reconnue par un cabinet d’expert.
Et pourtant c’est seulement sur la base de cet audit d’une feuille, que le conseil général refuse de consentir un prêt (avec remboursement garanti) de 700 000 €, afin de financer un projet de reprise de 100 salariés, approuvés par un audit officiel.
Le comité d’entreprise pour avoir eu en main les différents projets, peut affirmer que le projet Masséna-Sevestre (dont Jarlot avait été retiré) était (hormis celui de la SCOP) le plus abouti des projets de reprise et qu’il permettait le maintient du maximum d’emploi.
Ensuite bien sûr, le fonds d’investissement est arrivé, permettant de ne plus sollicité de prêt. Mais il était trop tard et la plupart des acteurs politiques, économiques et patronaux avait déjà fait leur choix et l’avait fait savoir. Nous n’avons donc été qu’a moitié étonné quand le procureur de la république, sans notre accord, a demandé au tribunal du commerce de modifier son premier jugement, conduisant ainsi a rejeter le plan MASSENA.
Les questions que nous pouvons légitiment nous poser :
Ø Pourquoi le projet Masséna a-t-il été condamné sans explication ?
Ø Pourquoi avoir volontairement ignoré l’audit Cohesium. Le seul audit officiel ?
Ø Pourquoi le projet de reprise de J.M. Lambert (Anco’s) n’a pas donné lieu à un audit ?
Ø La personnalité atypique du Parisien Masséna a-t-elle joué face à Monsieur Lambert (vice-président de la chambre du commerce, vice-président des patrons de la métallurgie ardennaise, membre du comité de pilotage du CTP…) ?
Ø Pourquoi l’avis du comité d’entreprise n-a-t-il jamais été pris en compte dans les décisions ?
Ø Pourquoi avoir attendu pour porté plainte sur les 300 000 euros prêtés à P. Jarlot, et pourquoi s’en servir d’argument justifiant le refus d’un prêt à P. Masséna ?
Ø Sur quel fondement industriel, économique ou financier le conseil général, le tribunal du commerce et le liquidateur se sont-ils basés pour accréditer leur choix ?
Ø Pourquoi avoir voulu rendre les
salariés coupables de vouloir maintenir le maximum d’emploi ?
Des questions dont nous n’auront sûrement jamais les réponses, tant que les petits arrangements sembleront dicter la conduite politique.